Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or,
Car j'ai de chaque chose extrait la quintessence.
Cet extrait de l'épilogue inachevé de Charles Baudelaire n'est autre qu'un fil rouge à mes yeux, un fil que je suis depuis 2010, année qui fut pour moi celle de l'affirmation. La photographie me permet de transformer. Transformer la matière qui m'entoure. Je cherche à sublimer et à donner du sens à chaque être que je photographie, chaque élément de mon environnement en lequel je décèle une quelconque forme de Beauté, toute potentialité esthétique. C'est la raison pour laquelle je me définis comme une esthète obsessionnelle de l'image... Des lignes. Du noir & blanc intense. Des couleurs vives. Chaque photographie doit saisir le regard. Chaque image que j'estime réussie doit être le fruit d'un coup de coeur, d'une rencontre, aussi momentanée soit-elle. C'est là l'instant décisif, si cher à Henri Cartier-Bresson. Pour moi, l'histoire a véritablement commencé le 18 février 2013, jour de l'acquisition de mon premier appareil... Mais en réalité elle a débuté dès mon adolescence où déjà, je constituais des fichiers de photos trouvées sur la toile... Mes recherches étaient alors essentiellement axées sur le corps, le corps comme point de passage, le corps comme écran du monde... La danse, le mouvement, mais pas seulement.
À travers ces quelques pages numériques, je vous souhaite de ressentir cette poésie qu'est la mienne, je vous souhaite de capter ma façon d'appréhender l'environnement, celui que - sans doute - nous partageons.
L.